La recherche en action : Comment la recherche de la Dre Erin Hobin aide les gens à prendre des décisions éclairées et plus sécuritaires en matière de consommation d’alcool

SPO à l’œuvre

11 juill. 2024

La Dre Erin Hobin, scientifique principale de SPO, dirige un programme de recherche sur les étiquettes des contenants d’alcool qui, espère-t-elle, amènera les Canadiens et Canadiennes à recevoir des messages clairs et fondés sur des données probantes concernant les risques de l’alcool pour la santé, afin de mieux aider les gens à prendre des décisions éclairées et plus sécuritaires en matière de consommation d’alcool.

Récemment, elle a fait l’objet d’un article du New York Times sur l’étiquetage de l’alcool, car plusieurs administrations à travers le monde, dont l’Alaska, l’Australie, l’Irlande et la Thaïlande, ont commencé à adopter des étiquettes de mise en garde sur les contenants d’alcool.

Ses recherches ont contribué à des conversations nationales et internationales sur l’efficacité des étiquettes des contenants d’alcool, en particulier l’étude sur les étiquettes d’alcool des Territoires du Nord réalisée au Yukon – la première évaluation réelle des étiquettes de mise en garde sur les contenants d’alcool au Canada. Les recherches récentes de la Dre Hobin ont été citées dans les recommandations internationales relatives à l’étiquetage de l’alcool dans les déclarations du CODEX. Certaines de ses études ont également joué un rôle important dans l’information et l’élaboration des pratiques et des politiques d’étiquetage alimentaire au Canada.

Le mois dernier, la Dre Hobin, ainsi que des collègues de l’Agence de la santé publique du Canada et de l’Université de Victoria, est la principale auteure d’une revue systématique publiée dans The Lancet Public Health sur les effets des étiquettes apposées sur les contenants d’alcool sur le comportement, les connaissances et le soutien en matière de consommation d’alcool.

Cette nouvelle publication est le résultat de la première revue systématique complète des étiquettes d’alcool au monde. Les constatations mettent l’accent sur l’efficacité des étiquettes des contenants d’alcool comme mécanisme de réduction de la consommation d’alcool.

« Le Canada est un chef de file mondial dans la conception d’étiquettes de mise en garde efficaces pour le tabac et le cannabis, mais les contenants d’alcool sont largement exemptés de ces mesures d’étiquetage. Il est possible de renforcer l’étiquetage de l’alcool au Canada », déclare la Dre Hobin, qui ajoute que l’absence d’étiquettes de santé sur les produits alcoolisés limite la capacité des consommateurs à comprendre les risques pour la santé. « Les étiquettes sont une intervention unique fondée sur l’information en ce sens que les consommateurs sont exposés à plusieurs reprises à des renseignements importants sur la santé aux points de contact clés – lorsqu’ils achètent, versent ou consomment le produit. »

Nous avons discuté avec la Dre Hobin de son intérêt pour la promotion de la santé et de l’impact potentiel de ses recherches.

Q : Vous avez prononcé un discours le mois dernier lors d’une table ronde du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances. Quel était l’objectif de votre discours?

R : On m’a demandé de faire le point sur les données probantes liées aux répercussions des étiquettes mise en garde sur les contenants d’alcool; de discuter des politiques, des pratiques et des possibilités d’étiquetage au Canada et à l’étranger; et de discuter des approches fondées sur des données probantes qui peuvent sensibiliser le public aux répercussions de l’alcool sur la santé en l’absence d’étiquettes d’alcool obligatoires au Canada. La sensibilisation du public aux risques pour la santé liés à la consommation d’alcool est faible et les données probantes montrent qu’à mesure que le public s’informe, il est plus susceptible de soutenir des approches plus rigoureuses en matière d’alcool.

Q : Qu’est-ce qui a d’abord suscité votre intérêt pour la promotion de la santé et la recherche sur l’alcool?

R : La consommation d’alcool est courante et cause d’importants préjudices sociaux et sanitaires au Canada. Lorsque j’ai commencé à travailler dans le domaine de la recherche sur les politiques en matière d’alcool il y a environ 10 ans, il y avait très peu de recherches sur les étiquettes de mise en garde sur les contenants d’alcool. Pourtant, une vaste base de données probantes bien établie indiquant que les étiquettes de mise en garde du tabac peuvent accroître la connaissance des consommateurs sur les risques pour la santé, modifier les perceptions sociétales des risques liés aux produits et même modifier les comportements de la population. Cela m’a rendu très curieuse de savoir si et comment les étiquettes d’alcool pourraient être améliorées pour mieux aider les consommateurs à prendre des décisions plus éclairées et plus sécuritaires en matière d’alcool. Toutefois, il était difficile d’amener les partenaires des politiques, des pratiques et de la recherche à prendre conscience de cette idée.

Avec le temps, les choses changent lentement. La publication des Repères canadiens sur l’alcool et la santé en janvier 2023 a amorcé une conversation nationale sur l’alcool et la santé au Canada. Ces conversations sont importantes pour faire passer la pensée publique de l’alcool à une substance relativement bénigne à une substance présentant des risques graves et inhérents pour la santé qui justifie des interventions visant à réduire au minimum les méfaits.

Dr Erin Hobin

Q: What are some key highlights from your alcohol labelling research?

A: The most significant point in my career so far was planning and executing the labelling study in Yukon in 2017. In partnership with the Yukon Government and the Yukon Chief Medical Officer of Health at the time, Dr. Brendan Hanley, my colleague Dr. Tim Stockwell and our research team, planned, implemented, and completed the first real-world quasi-experimental study testing alcohol labels designed according to best practices for effective labels.

It was an incredible experience and was exciting thinking about the importance and impact of the work for advancing alcohol labelling evidence. However, it was also stressful. We were not expecting the international attention the study received and the strong response from the alcohol industry. Nevertheless, the study was completed, thanks to the commitment of our partners in Yukon. We published 11 academic papers from the study and have shared the results in dozens of conference presentations, invited talks, and media interviews in Canada and internationally, including the New York Times, The Wall Street Journal, BBC, and The Globe and Mail.

Over the past couple of years I participated as a member of the Scientific Advisory Committees for the 2023 Ontario Chief Medical Officer of Health’s annual report on substance use health, Canada’s Guidance on Alcohol and Health, and the World Health Organization’s Technical Advisory Group on Alcohol Labelling.

Dr Erin Hobin

Q: Looking ahead, do you have any upcoming projects or initiatives that you're particularly excited about?

A: In collaboration with the Public Health Agency of Canada, I am the senior author on a systematic review published in The Lancet Public Health that assesses the effects of alcohol warning labels on alcohol use behaviours, knowledge of label messages, and support for labels. The most notable results from the review suggest that alcohol container labels with health warnings or rotating health and safety messages may reduce individual- and population-level alcohol use.

I recently conducted a small pilot study funded by the Canadian Cancer Society to test new methods to further advance the labelling research and am now planning a full-scale real-world experimental study with alcohol consumers across Canada.

Learn more about Dr. Hobin’s research in The Lancet Public Health and explore previous coverage of her work in the media outlets below:

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Publié le 11 juill. 2024